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Espace d’art Chaillioux

Dilution

Espace d’art Chaillioux

Flo Jaouen – Alexandre Petrovski Darmon Jaky La Brune – Jean-Marc Trimouille Marie Pernet – Vogel Apacheta

Les habitués de nos expositions auront peut-être remarqué que, pour celle-ci, les exposant(e)s ne sont pas présenté(e)s dans l’ordre alphabétique de leur nom. Ce n’est pas un hasard. C’est le propos même de cet accrochage que de montrer, à travers les œuvres de six peintres, comment l’image réaliste et la forme immédiatement reconnaissable peuvent se diluer – se dissoudre – au profit de propos qui ne perdent rien de leur pertinence ni de leur acuité.

Chez Flo Jaouen, une narration rigoureusement figurative requiert un processus d’implication du spectateur dans la lecture de l’œuvre. Pour Alexandre Petrovski Darmon, les corps humains, toujours lisibles, s’hybrident avec une végétation envahissante et nostalgique, tandis que, chez Jaky La Brune, ils se muent en animaux monstrueux, images des conflits internes de l’artiste. Chez Jean-Marc Trimouille, la réalité d’une nature luxuriante se dissout dans des formes qui évoquent les travaux des impressionnistes. Marie Pernet pousse encore plus loin ce travail d’abstraction en éliminant tout détail réaliste pour ne laisser subsister qu’une atmosphère générale chaleureuse et ludique. Enfin, Vogel Apacheta raconte des histoires à lectures multiples sans recourir au moindre élément figuratif immédiatement identifiable.

* * *

Les œuvres de Flo Jaouen s’inscrivent dans le courant de la Figuration narrative. Ses peintures ne se limitent cependant pas à figurer des postures ou des actions, à relater des histoires, mais attachent une grande importance à la représentation des états d’âme, de l’intériorité des personnages qu’elles mettent en scène. Elles se présentent ainsi comme des huis-clos, des surfaces-frontières, des zones de dialogue entre conscience et inconscience, entre repli sur soi et ouverture vers les autres, entre identité et altérite. Tout ceci au-delà d’une fausse naïveté, vite déjouée par le spectateur qui navigue entre familiarité et étrangeté, sans qu’aucun élément de la composition, pris isolément, n’ait un caractère dérangeant. C’est leur juxtaposition qui crée ces atmosphères où tout peut survenir. Ce n’est pas pour rien que les récentes peintures de Flo Jaouen portent pour titre Qu’est-ce qu’on attend ? L’artiste n’apporte pas de réponse à cette interrogation mais, par le biais de multiples tensions physiques et mentales, sollicite la curiosité et l’imagination du spectateur pour formuler la sienne. L’artiste revendique d’ailleurs ce processus d’implication de regardeur dans le décodage de l’œuvre : « Je souhaite que le spectateur se pose des questions, décrypte un message. »

Les grandes toiles d’Alexandre Petrovski Darmon figurent des personnages ou des paysages souvent empruntés à la peinture ancienne ou faisant référence à la mythologie ou à l’utopie d’une Arcadie définitivement perdue. Mais ces sujets sont défigurés par un traitement apparemment violent, certainement très gestuel, qui vise à en dissoudre les formes, au point, le plus souvent, de les rendre quasiment méconnaissables en première lecture. Le peintre considère que ses œuvres sont des pièges à regard, des camouflages, des labyrinthes dans lesquels le spectateur, au-delà d’une surprise initiale, est invité à se perdre. Son objectif avoué est de subvertir les modes habituels de la sensation visuelle de susciter une errance perceptive qui mène à ce qu’il désigne comme une décohérence de sa réalité. Il en résulte des univers en tension permanente entre des oppositions dialectiques apparemment irréconciliables : figuration-abstraction, ancien-moderne, antique-contemporain, réalité-fiction, réalisme-expressionnisme, présence-absence, vrai-faux, calme-agitation, cohérence-confusion, ordre-chaos, flou-précision, statique-dynamique, narration-affabulation… Et bien d’autres encore… Ces écartèlements sensoriels et cognitifs donnent une immense richesse à ses œuvres qui, selon ses propres mots, veulent « deviser de nouveaux simulacres qui viendront s’ajouter à la réalité du spectateur. »








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