STOCK(S) Aligand – Corthay Filippi – Guintrand Ruaulx – Soulerin Thommen
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Ausstellung04.11.2023 - 16.12.2023
Olivier Filippi peint, dans des couleurs vives et saturées, sur toile, sur papier ou sur des murs. Sa pratique, obsessivement sérielle, relève du all-over en ce qu’elle vise à abstraire ses productions des limites étroites de leurs subjectiles, à rayonner pour prendre possession de l’ensemble de leur espace environnant… Regardeur compris… Ne déclare-t-il pas : « J’ai toujours produit des séries ou des ensembles. À travers celles-ci, je cherche probablement à produire une couleur qui aurait une durée, qui se déploierait au-delà de l’espace restreint du tableau. Il me faut un point de départ, une structure aussi légère que possible pour produire une situation qui favorise une suite. Il s’agit de favoriser une concentration suffisante du regard, de l’attention, sur une chose (un tableau) tout en rendant possible ce qui précède et/ou ce qui suit. Cela prolonge l’expérience, en la faisant apparaître sous divers éclairages, jusqu’à, possiblement, la rendre méconnaissable, ou en tous cas éloignée du point de départ. » Dans les peintures d’Olivier Filippi, l’essentiel se joue sur le fond de l’œuvre. Les motifs légers, sinueux, précis mais insaisissables qui se développent sur le devant mettent en valeur ces surfaces sensuellement colorées. Ils soulignent, selon les circonstances, l’homogénéité de la couleur ou sa progressive altération, irisation ou dégradation quand elle s’approche des limites du support.
Guillaume Guintrand a longtemps hésité entre une pratique figurative et ce qu’on a l’habitude de désigner sous le nom d’abstraction. Ses hésitations se sont notamment traduites dans des diptyques juxtaposant un élément végétal et une plage de couleur agrémentée de structures géométrique. Dans ses peintures les plus récentes, ce Provençal devenu Breton d’adoption s’affranchit de la figuration directe d’éléments végétaux ou minéraux mais n’en reste pas moins ancré dans une forme de paysagisme abstrait, aux antipodes, cependant, de la gestualité quasiment éjaculatoire généralement associée à ce mouvement pictural. Guillaume Guintrand se comporte en cartographe réfléchi, méthodique, raisonné et raisonnable d’une nature revisitée. Lentement et méticuleusement, il s’attelle à assembler des modules, fragments de paysages choisis, collectés et réinventés, exerçant une forme de défrichage-déchiffrage de territoires connus, reconnaissables pour qui veut bien en faire l’effort, mais radicalement transfigurés. La partie supérieure, souvent monochrome, occupe la plus grande partie de la surface du subjectile, évoquant un ciel chargé de lourds présages. Qu’importe qu’il soit rouge, orange ou d’un bleu improbable… Il pèse et écrase de sa présence le sujet relégué en bas du plan, réduit à des lignes de clivage, blanches sur fond noir, globalement horizontales, évoquant les vagues d’une mer sévère qui se confond avec un ciel dont la hauteur rend l’humain bien petit…
Sylvie Ruaulx a été formée à la peinture et à l’accessoirisme de plateau. Ses œuvres se sont toujours penchées sur la production industrielle et sur l’étrangeté des formes qu’elle génère ou qu’elle rejette. Sa prédilection la porte à utiliser des chutes, des rebuts de processus industriels. Elle les choisit puis les met en espace – on pourrait dire en scène – sans en altérer la forme ni la couleur. Elle emprunte, plus qu’elle s’approprie, ces choses qui seraient autrement vouées au recyclage ou à la destruction. Elle les assemble, sans recourir à des technologies complexes, et les organise en mettant en évidence leurs singularités accidentelles. En limitant au strict minimum ses interventions sur les objets collectés, elle veut attirer l’attention du spectateur sur leur valeur d’usage – ou plutôt de ré-usage – intrinsèque et susciter la surprise quant à la variété de formes générées par un processus productif dont ce n’est pas la finalité essentielle. Plus que son travail, c’est celui des autres – ceux qui ont créé le matériau initial et ceux qui l’ont usiné – que Sylvie Ruaulx met en avant, dans une démarche qui se situe entre économie et poétique, abordant les questions du recyclage, les esthétiques du travail, la valorisation des technologies et, enfin, l’éloge de la main anonyme – et de son outillage – qui a façonné des choses aussi étranges… De par sa formation initiale, l’artiste ne récuse pas la notion de décoratif et se fait volontiers scénographe, dès lors que ses œuvres peuvent ouvrir des portes sur le rêve, la méditation ou l’utopie…
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04.11.2023 - 16.12.2023
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