Préparer une exposition ensemble, c’est comme redevenir enfant, faire des plans, construire des machines, colorier des décors... Sauter à deux dans les flaques en essayant d’éclabousser les gens autour. Fifax était déjà un peintre chevronné alors que moi je ne commettais mes réalisations que depuis peu d’années lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois (quelque part entre Bruges et Gand). Je me suis rendu compte que ce que je construisais en volume, il l’avait déjà rêvé et peint dans certaines de ses toiles.

Philippe Vermeulen de son vrai nom, est né en 1962 à Paris. S’il dessine depuis l'enfance, son parcours s'est nourri de nombreux séjours à l'étranger. Homme de voyage, Fifax crée avec de puissantes couleurs, un monde situé entre réalité et imaginaire. Utilisant les transports existants et en inventant d¹autres, de plus en plus fous, il accapare l’espace et défie les lois de la physique pour créer un univers sans contrainte. Fifax s’imprègne des grandes villes pour nous restituer des vues inhabituelles, toujours baignées de la lumière si particulière à son travail.
Penché à la fenêtre d'une chambre d'hôtel, à bord d’un hélicoptère ou d’immeubles anonymes, l’artiste traque les angles les plus audacieux. Et même quand le sujet semble s’être enfin immobilisé un court instant, on ne trouve pas un paysage urbain qui ne soit tranché par l’arrivé d’un métro aérien, pas un immeuble qui ne soit chatouillé par un filet de lumière et pas un ciel qui ne soit bousculé par l’alizé, le zéphyr ou l’hurricane. Après un parcours qui l’a amené à exposer dans le monde entier : Shanghai, Sydney, Miami, Monaco, Bruxelles, Luxembourg ville, Hambourg, Londres, Genève. Fifax vient de fêter par une grande rétrospective ses 20 ans de peinture à Paris Cela va bientôt faire 6 ans que nous sommes "tombés" amis et bientôt 6 ans que nous avions décidé ceci! 6 ans que chaque fois que je vais le voir à Paris, j’ai l’impression de redevenir petit, d’aller sonner chez un ami pour jouer avec lui... J’espère que le temps de cette exposition, vous nous rejoindrez dans la cour de récréation et qu’ensemble, nous sauterons, pieds joints, dans les flaques d’eau...

Stéphane Halleux est né le 6 juillet 1972 à Chênée en Belgique. Très tôt et bien souvent contre son gré, il est entraîné dans les musées, où il est censé s’éveiller à l’Art sous toutes ses formes. Il a 10 ans lorsqu’une salle "Tinguely" au Stedelijk Museum d’Amsterdam accroche d’un coup son attention. Il découvre le pouvoir magique de constructions abracadabrantes, totalement ludiques, sans la moindre fin utilitaire.
Les premières pièces commençant à ressembler aux oeuvres actuelles voient le jour en 1995 pendant sa dernière année d’études supérieures à St-Luc Liège en illustration. Passionné par le 7eme art et la bande dessinée, il entame naturellement sa carrière professionnelle dans le film d’animation, dans un studio au Luxembourg, d’abord comme coloriste puis comme layoutiste. Il passe alors 7 années à dessiner pour les autres des choses pas très intéressantes (d’après lui) sans plus avoir le temps de construire quoi que ce soit. Finalement écoeuré par le manque de créativité et l’industrialisation du monde du dessin animé, il quitte ce milieu pour travailler dans un dépôt-vente (vente et achat de mobilier d’occasion, bibelots, antiquités) et au milieu de ces vieilleries, sa première passion revient à la surface. Ses premières oeuvres rencontrent un tel succès, que, depuis 2005, il se consacre entièrement à ses réalisations et multiplie les expositions à travers l’Europe et les États-Unis : San Diego en Californie, Oxford Angleterre, Berlin, Amsterdam, Luxembourg, Bruxelles... Paris. Une grande rétrospective lui sera consacrée à partir de septembre 2011 en Suisse à la "Maison d’ailleurs" le musée de la sciencefiction, de l’utopie et des voyages extraordinaires.