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macparis printemps 2023

L’artiste s’exprime : « L’installation se découvre en deux étapes, de loin avec cette impression de forêt sauvage puis on découvre en se rapprochant de nouveaux détails, de multiples variétés de fleurs, de feuilles, d’arbres aux couleurs et aux formes improbables. Mais ce n’est que dans un troisième temps que l’on peut distinguer les matières premières : des éléments industriels ou des emballages qui s’avèrent être des déchets reconnaissables valorisés par une démarche de création low tech. Cette jungle monstrueuse est composée d’une grande variété d’espèces, tantôt proches de plantes connues, tantôt fantastiques, mais évoquant toujours une réalité naturelle. Une fois arrivé à l’intérieur de l’installation, le visiteur fait face à un paysage qui évoque un voyage lointain et improbable, composé tel un tableau jouant sur les volumes, les formes, les matières et les couleurs, parfois drôle par ses astuces de construction, mais également effrayant par le panorama de la consommation qu’il dresse. »

Le travail de Charlotte Seidel, qui aborde avec bonheur un large spectre de moyens d’expression, est tout empreint de poésie et de sensibilité. Elle s’appuie sur des détails du quotidien, parfois à peine visibles, sur des objets insignifiants, souvent fragiles ou éphémères, auxquels elle confère une aura, légère et subtile. Elle en fait des agents qui stimulent la perception et l’imagination du spectateur, l’entraînant dans un univers de rêve, dans des expériences sensorielles et mentales insoupçonnées. Il y est souvent question de limite, de dissolution, d’inframince duchampien, comme dans cette vidéo où deux verres identiques, remplis d’eau à ras bord, communiquent par une seule goutte. Suspension, tension et équilibre fragile qui se résolvent en une rupture apparemment aussi insignifiante que l’équilibre précaire qui l’a créée. Et pourtant, tout l’univers semble en être affecté… Pour autant, l’artiste se refuse à être trop directive, récuse d’emblée tout le pathos explicatif que l’on pourrait développer sur son travail. Ne déclare-t-elle pas : « Je travaille sur la notion d’absence, d’invisible. Je dirais que mon travail est plutôt silencieux. Ce ne sont pas des œuvres qui crient aux visiteurs, mais qui leur parlent – j’espère. J’essaie de ne pas trop guider la pensée des spectateurs. Les titres et textes qui accompagnent mon travail donnent des points de repère, tout en laissant une ouverture au spectateur d’avoir sa propre interaction avec les œuvres. »

Né au Canada, Christian Tangre s’est installé en Normandie, après avoir grandi puis commencé à enseigner en région parisienne. Sa peinture est résolument figurative et se penche sur la condition humaine. Elle se déploie dans de vastes compositions, très denses, grouillant d’objets et de personnages, sans souci de cohérence d’échelle entre eux, l’ensemble baignant dans un environnement joyeusement coloré. Plusieurs scènes, comiques ou tragiques, poétiques ou triviales, réelles ou fantasmées, se jouent à la surface de la toile qui finit par ressembler à une jungle onirique dans laquelle se mêlent des observations réalistes, des rendus de sentiments intimes, des signes empruntés à divers univers techniques et des images qui semblent jaillir du pinceau de l’artiste, sans avoir été préméditées.

Au-delà d’un aspect jovial et attirant, presque festif, les compositions de Christian Tangre labourent des territoires plus profonds. Le regardeur y est happé et se retrouve projeté au cœur d’un labyrinthe, toujours renouvelé, dans lequel angoisse, désir, nostalgie, rêve, cauchemar… s’entremêlent.

Sur ce terrain d’expérimentations ininterrompues, microcosme et macrocosme fusionnent en un espace où réalité et fiction permutent leurs statuts respectifs. La dimension surréaliste y est prégnante en ce que ces peintures matérialisent ce point de l’esprit, défini par André Breton dans le Second Manifeste du surréalisme, 1930, « d’où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et l’avenir, le haut et le bas, le communicable et l’incommunicable cesseront d’être perçus contradictoirement. »






  • 30.05.2023 - 04.06.2023
    Ausstellung »
    Cynorrhodon – FALDAC »

    du 30 mai au 4 juin 2023
    74 boulevard Richard-Lenoir – 75011 PARIS
    (notices rédigées par Louis Doucet)



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  • Le dessin est central dans toutes les productions de Nathalie Borowski
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    Cynorrhodon – FALDAC
  • Paradis perdus, Alain Fabreal
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    Cynorrhodon – FALDAC
  • Les Belles Heures du duc de Berry, Roy Forget
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  • Installation Ce qui percute, Justine Ghinter
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    Cynorrhodon – FALDAC
  • L’artiste tente de structurer un espace essentiellement mental, Florent Girard
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    Cynorrhodon – FALDAC
  • Laurent Gongora s’articule autour de collectes d’objets les plus divers pour constituer de modernes cabinets de curiosités.
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    Cynorrhodon – FALDAC